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ADQ VERCHÈRES
15 novembre 2008

Reconnaître le dévouement des aidants naturels

340  millions  pour les aidants naturels

Saguenay, le 13 novembre 2008 – Profitant de son passage dans la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean, le chef de l’ADQ, M. Mario Dumont, s’est engagé à consacrer 340 millions de dollars pour mettre en place une nouvelle allocation afin de soutenir et reconnaître l’apport des aidants naturels. « Il est temps que notre société reconnaisse le dévouement des aidants naturels. Au-delà des proches qui bénéficient directement de ce dévouement, c’est tout le Québec qui profite de ces gestes quotidiens qui améliorent la qualité de vie de nos aînés ou des enfants souffrant d’un handicap », a affirmé Mario Dumont.

Une allocation pour les aidants naturels

« Au Québec, plus de 225 000 personnes âgées de 65 ans et plus qui occupent leur domicile sont en perte d’autonomie et ont recours à des soins. Par ailleurs, plus de 50 000 personnes de moins de 64 ans sont atteintes d’un handicap grave ou très grave et sont hébergées par leur famille. Aux aidants de ces personnes, l’ADQ propose de verser une aide supplémentaire sous forme d’allocation pour améliorer leur qualité de vie et soutenir leurs proches », a précisé Mario Dumont. Dans sa plate-forme électorale, l’ADQ en a fait une haute priorité et a prévu une enveloppe budgétaire de 340 millions de dollars, ce qui représente en moyenne 1 200 dollars par année par aidant naturel.

Cette allocation pour aidants naturels s’appliquera aux personnes qui hébergent ou ont à leur charge :

       un enfant atteint d’un handicap ou d’une déficience grave;

       un adulte atteint d’une déficience grave et prolongée des fonctions mentales ou physiques dont les effets sont tels que la capacité de cette personne à accomplir une activité courante de la vie quotidienne est limitée de façon marquée;

       une personne âgée de 65 ans et plus nécessitant des soins à domicile.

Des transformations majeures ont eu lieu ces vingt dernières années, notamment le désengagement de l’État envers l’hébergement des aînés en perte d’autonomie. En parallèle, les soins et les services à domicile n’ont pas fait l’objet d’une révision des ressources nécessaires pour répondre à la croissance de la demande.

Selon un avis sur l’état de situation des proches aidants rendu public par le Conseil des aînés du Québec en mars 2008, on dénombrait au Québec, en 2001, plus de 1 million de proches aidants. Parmi eux, près de 70 % fournissaient jusqu’à 5 heures d’aide par semaine et une personne sur quatre déboursait plus de 300 $ par mois pour aider son proche parent.

« Des experts estiment que les aidants effectuent 80 % des soins d’un proche soigné à la maison. Pour l’ADQ, les familles sont un lieu privilégié d’épanouissement des personnes en situation de handicap ou de dépendance. La qualité de vie de la personne aidée et celle de son aidant sont interdépendantes. Par conséquent, la liberté de choix doit primer. Actuellement, les aidants naturels n’ont pas véritablement le choix de prendre soin de leur proche; ils assument la grande majorité de l’aide et ils en payent souvent le prix. Nous allons donc alléger le fardeau financier des aidants naturels membres de la famille qui prennent soin d’un être cher aux prises avec des incapacités physiques ou mentales, mais aussi des personnes qui ont besoin d’aide du fait de leur âge, de problèmes médicaux invalidants, d’une blessure chronique ou d’une maladie à long terme », a dit le chef de l’ADQ.

Le coût de la mise en place de cette mesure a été évalué à 338 millions de dollars par an.

Favoriser les maisons intergénérationnelles

Par ailleurs, Mario Dumont a également fait part de la volonté de l’ADQ de prendre les dispositions nécessaires auprès des municipalités du Québec afin que celles-ci autorisent les résidences intergénérationnelles sur leur territoire.

On appelle « la génération sandwich » ces personnes prises entre les contraintes souvent conflictuelles des soins à prodiguer aux enfants et aux personnes âgées. Selon Statistique Canada, près de 3 parents sur 10 âgés de 45 à 64 ans dont les enfants ont moins de 25 s’occupent aussi d’une personne âgée. Ce sont quelque 712 000 personnes. Plus de 8 personnes de la génération sandwich sur 10 travaillent et 4 sur 10 doivent engager des dépenses supplémentaires comme la location d’équipement médicaux. La génération sandwich risque d’augmenter en raison du vieillissement de la génération du baby-boom, de la baisse de la fécondité et du report de la fondation d’un foyer.

« Le prix des loyers a considérablement augmenté ces dernières années. Il devient de plus en plus difficile pour une personne seule ayant besoin de soins de s’acquitter des tâches d’entretien d’une maison. La maison intergénérationnelle permet l’entraide sur les plans social et financier, la proximité et l’autonomie des parents, le maintien à domicile des aînés dans un milieu familier et la possibilité d’échanges de services. La maison intergénérationnelle offre une ressource alternative d’hébergement dans un réseau de la santé déjà suffisamment engorgé », a conclu Mario Dumont.

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