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ADQ VERCHÈRES
8 août 2008

Les raisons de l'immobilisme en santé

Des changements sont nécessaires dans notre système de santé et c'est de plus en plus criant. Nous pouvons parler des attentes de plus de 12 heures dans des urgences, des attentes incroyables (plus de 6 mois...) pour voir certains spécialistes tels que des neurochirurgiens, des physiatres ou des rhumatologues.

Vu dernièrement à Sorel-Tracy: une ligne de 20 personnes debout devant un édifice à 7 heures du matin. Ils attendent pour se procurer des billets pour le prochain passage de Céline Dion? Non, ils sont en ligne devant une clinique sans rendez-vous. Ce sont des gens malades!

Bref, la tâche est devant nous. Plusieurs pays européens s'en tirent plutôt bien du côté des soins de santé avec un système de santé mixte. Il serait tentant de les imiter mais on ne le fait pas. Pourquoi?

La dynamique politique québécoise depuis 30 ans fut un échange du pouvoir entre le Parti libéral et le Parti québécois. Qui dit changement dit amélioration de la situation pour tous mais aussi inconfort pour certains groupes d'intérêt. Le Parti québécois a toujours pu compter sur l'appui des centrales syndicales au fil des ans.

Des changements tel que ceux évoqués incommoderaient grandement lesdites centrales. Ils sont déjà en cabale tout azimut contre le privé en santé, imaginez leur réaction si on leur imposait un système mixte pourtant nécessaire. C'est pourquoi rien ne changera de façon significative sous un gouvernement du Parti québécois.

Le Parti libéral est un parti plus pragmatique. C'est un parti de pouvoir et qui veut le garder. Il ne semble pas prêt à payer le prix de ces changements. Les désordres sociaux qui ont suivi la timide annonce de la réingénierie de l'État semble lui avoir enlevé le goût de toute aventure. Il laisse donc traîner les choses. Pire, il va de l'avant avec des projets onéreux, comme le CHUM, dont l'utilité reste à prouver.

Les Québécois semblent prêts au changement, mais il leur manque le véhicule nécessaire. L'ADQ peut s'emparer de ce cheval de bataille.

C'est un parti qui n'est redevable à aucun groupe d'intérêt et ainsi aura les mains libres pour amener le bien être de tous!

Daniel Castonguay
Paru dans Le Devoir, 8 aout 2008
http://www.ledevoir.com/2008/08/08/200780.html

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