Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
ADQ VERCHÈRES
22 novembre 2008

L’ADQ propose une grande corvée pour restaurer la forêt québécoise

forestDe passage dans la région de l’Abitibi-Témiscamingue, le chef de l’Action démocratique du Québec, M.  Mario Dumont, a dévoilé un engagement majeur en matière de forêt en proposant de mettre sur pied une grande corvée pour restaurer la forêt québécoise

Pour ce faire, l’ADQ souhaite y investir 1 milliard de dollars en récupérant cette somme à même l’enveloppe budgétaire actuelle de 30 milliards de dollars consacrée à la réfection des infrastructures. « Le secteur forestier est en crise depuis trop longtemps. Ce sont plus de 11 000 emplois directs qui ont été perdus et 80 entreprises qui ont fermé depuis 2003. C’est aussi un actif précieux que les gouvernements successifs ont laissé se dégrader sous leurs yeux. J’invite donc aujourd’hui les Québécois à une grande corvée d’aménagement forestier pour redonner à nos forêts une valeur qu’elles n’auraient jamais dû perdre», a déclaré Mario Dumont.

Investir dans nos forêts comme on investit dans nos routes

« La mauvaise gestion de notre patrimoine forestier, le manque de concertation avec le milieu et la déficience des méthodes de mesure de l’état des forêts québécoises, sont le fruit du manque de vision des gouvernements des dernières années pour notre patrimoine forestier. Un virage s’impose et c’est pourquoi nous présentons aujourd’hui aux Québécois un plan d’aménagement forestier afin de remettre les forêts québécoises en santé. Il est temps d’avoir une vraie vision de l’avenir et d’investir dans notre actif forestier », a lancé Mario Dumont.

Accompagné des candidats adéquistes pour la région, M. Dumont a dit vouloir mettre fin au cercle vicieux du sous-investissement forestier. « Il faut cesser de considérer l’aménagement de nos forêts comme une dépense alors que, dans les faits, c’est un investissement pour le Québec de demain. C’est pourquoi nous proposons d’investir 250 millions de dollars par an sur 4 ans qui se rajouteront aux 150 millions qui sont déjà investis annuellement. Afin de préserver notre patrimoine forestier, il faut investir dans les arbres comme on le fait pour nos infrastructures. C’est ainsi que nous dégagerons 1 milliard de dollars du plan d’infrastructure afin de recapitaliser nos forêts », a indiqué le chef de l’ADQ.

Cet investissement sera possible dans la mesure où les entreprises arrivent difficilement à assumer actuellement la charge de travail engendrée par le programme de réfection des infrastructures. Il s’agira donc d’affecter 1 milliard des 30 milliards de dollars du programme d’infrastructures prévu pour réaliser cette grande corvée de restauration de la forêt québécoise.

« Ce sont des investissements sans précédent que nous proposons pour la préservation de l’actif que sont nos forêts. C’est par l’entremise d’un Fonds d’investissement sylvicole que ces sommes seront investies. Ce fonds aura comme but, à court terme, de maintenir le rendement des forêts et, à moyen et long terme, de doubler les valeurs produites. De plus, vu l’importance des régions dans le développement de cette ressource naturelle que sont nos forêts, nous proposons que ce soient les régions qui déterminent les zones devant être priorisées pour l’aménagement et l’exploitation forestière. Elles sont les mieux placées pour optimiser les bénéfices de cette grande corvée sylvicole », a expliqué Mario Dumont.

« Cette grande corvée sylvicole se fera en forêt publique, mais elle impliquera également les partenaires de la forêt privée. Les enjeux sont trop grands pour laisser de côté une partie de nos forêts. Il n’est pas question de négliger les forêts privées, comme les gouvernements précédents l’ont fait. C’est pourquoi le Fonds d’investissement sylvicole servira également aux aménagements forestiers en forêt privée  », a précisé Mario Dumont.

Donner la responsabilité de l’aménagement forestier à des entreprises spécialisées indépendantes des compagnies forestières

Par ailleurs, vu les investissements inégaux faits, à travers les années, en aménagement forestier par les bénéficiaires de CAAF, l’ADQ propose que ces travaux soient pris en charge par des entreprises sylvicoles indépendantes. « Les compagnies forestières, qui réalisent actuellement l’aménagement forestier, sont obligées par la loi d’exécuter les travaux, mais peuvent les reporter à l’année suivante si elles ont des difficultés financières. Nous proposons de modifier la législation en vigueur afin que les contrats soient octroyés à des compagnies spécialisées en travaux sylvicoles. Cette mesure permettra donc que l’aménagement soit indépendant et ne soit plus affecté par les fluctuations de l’industrie forestière. Nous pourrons alors nous assurer de voir prospérer nos forêts sans égard au contexte économique », a fait savoir le chef adéquiste.

Mario Dumont a rappelé que des investissements de cette envergure vont aussi permettre de doubler les emplois en aménagement forestier. « Il y a actuellement 16 000 personnes qui travaillent dans les travaux sylvicoles. Nous croyons que nous pouvons doubler ce chiffre et ainsi récupérer les emplois perdus en usine ces dernières années. Cependant, il va falloir assortir cette demande en main-d’oeuvre de mesures visant à valoriser les emplois dans ce secteur. Le secteur de la forêt doit redevenir un domaine d’avenir. Il faut profiter de ces investissements pour redonner le goût à nos travailleurs de travailler en forêt », a dit Mario Dumont.

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité